Archive by Author

L’Ecosse aura son centre energétique d’excellence

16 Mar

L’Ecosse va créer un centre d’excellence pour la recherche universitaire, la commercialisation et la collaboration industrielle en faveur de la prochaine génération de technologie des énergies renouvelables.Initiée par l’agence de développement économique Scottish Enterprise, une zone technologique internationale pour les énergies renouvelables sera implantée dans le centre ville de Glasgow, dont le nouveau centre d’innovation technologique (TIC) de l’Université de Strathclyde, d’une valeur de 89 millions de livres sterling, occupera la place centrale.


D’une superficie de 2,02 hectares, le site vacant de City Science, propriété de Scottish Enterprise située entre le quartier culturel de Merchant City et l’Université de Strathclyde, sera transformé en centre d’excellence pour la recherche universitaire, la commercialisation et la collaboration industrielle.

La zone ITREZ, qui s’étend au-delà du site City Science existant, devrait permettre de créer 700 nouveaux emplois et générer 100 millions de livres sterling de valeur ajoutée brute pour l’économie écossaise, grâce à la collaboration entre l’industrie et le milieu universitaire et aux investissements étrangers.

« Le centre d’innovation technologique de Strathclyde constituera la pierre angulaire de la zone ITREZ. ITREZ a vocation à constituer une pépinière où les entreprises ambitieuses pourront tirer profit des recherches de pointe, avoir accès aux personnes les plus compétentes, et développer des produits qui façonneront l’industrie des énergies renouvelables de demain » a déclaré La Directrice Générale de Scottish Development International, Anne MacColl.

« Glasgow occupe déjà une place de choix sur la scène des énergies renouvelables en attirant les poids lourds de l’énergie et les pionniers du secteur de l’éolien offshore et nous estimons que l’implantation de cette zone contribuera à renforcer la position de l’Ecosse comme terre de prédilection pour une industrie des énergies renouvelables en plein essor. »

L’approche collaborative entre l’Université de Strathclyde, Scottish Enterprise et les leaders actuels des énergies renouvelables de pointe permettra aux entreprises implantées dans cette zone de recevoir un soutien gouvernemental et d’avoir accès à des ressources industrielles et universitaires en matière de technologie, d’ingénierie et d’énergie parmi les meilleures au monde.


Plus de 230 projets de captage et/ou stockage de CO2 dans le monde

11 Mar

Plus de 230 projets d’expérimention de captage et/ou stockage du CO2 (CCS) étaient en cours ou en prévision fin 2010, indique un rapport du Global CCS Institute, qui promeut cette technique controversée et se réjouit de ce chiffre en hausse.

Le rapport répertorie « 234 projets de CCS actifs ou en prévision portant sur toutes sortes de technologies, types de projet et secteurs », soit une hausse nette de 21 projets par rapport à l’année précédente.

Parmi eux, « 77, à diverses étapes de développement, portent sur l’intégralité du dispositif (du captage au stockage, ndlr) », précise le Global CCS Institute.

L’idée est de capter le CO2 une fois émis par une raffinerie ou une cimenterie, le transporter par bateau ou canalisation jusqu’à un champ gazier ou pétrolier épuisé, ou encore des aquifères profonds, et l’y enfouir.

Pour certains, il s’agit d’un outil incontournable pour lutter contre le changement climatique – qui permettrait selon l’agence internationale de l’Energie de contribuer à hauteur de 19% aux réductions d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Mais cette technique, encore au stade de l’experimentation et extrêmement coûteuse, est décriée par certaines ONG qui jugent qu’elle retarderait la transition vers des énergies propres, et comportent d’importants risques environnementaux.

Si le nombre de projets portant sur l’intégralité du processus est en hausse, il ne doit pas masquer le fait que 22 du même type ont été « annulés ou reportés » sur la même période, notamment pour des raisons économiques, indique le Global CCS Institute.

Ce dernier note, à cet égard, qu' »incorporer du CCS dans une centrale électrique pourrait augmenter les coûts de 40 à 75% ».

Par ailleurs, ces deux dernières années, « des projets ont été reportés, modifiés ou même annulés en raison de l’opposition des populations » locales, ajoute le rapport, sans en préciser le nombre.

La majorité des 77 projets est menée en Amérique du Nord (39, dont 31 aux Etats-Unis et 8 au Canada), et en Europe (21) et notamment en Norvège, Royaume-Uni et Pays-Bas. La Chine en compte cinq et l’Australie six.

Ces projets portent majoritairement sur le captage de CO2 dans les centrales électriques, et beaucoup moins dans le secteur des industries du fer, de l’acier ou du ciment.

« La phase de démonstration devrait durer durant encore plus d’une décennie », écrit le Global CCS Institute.

Une énergie nouvelle à exploiter

10 Mar

Alors qu’on n’en parlait pas en France il y a encore quelques mois, les gaz non conventionnels (GNC) ont fait une entrée remarquée dans le paysage énergétique. C’est aux États-Unis que les techniques d’extraction de ces gaz emprisonnés dans des roches comme le grès ou le schiste se sont perfectionnées et ont ouvert l’accès à de nouveaux et très importants gisements.

 

Les conséquences sont de taille car face à la déplétion des ressources pétrolières, ces gaz pourraient représenter près du double des réserves de gaz dits “conventionnels”.
Au total, le monde serait ainsi assuré de disposer de bien plus d’une centaine d’années de consommation si celle-ci se poursuivait à son rythme actuel. L’impact de ces nouvelles ressources sur les prix du gaz est déjà sensible. La crise économique et la baisse des importations aux États-Unis ont libéré des quantités de gaz qui se reportent sur d’autres marchés, tirant les prix spots vers le bas sur les autres continents, phénomène remarquable à une période où le prix des matières premières a tendance à augmenter.

Cette baisse est néanmoins difficilement perceptible par le consommateur français, pour lequel le prix du gaz, indexé dans des contrats de long terme à plus de 80 % sur le prix du pétrole, continue d’augmenter.
Les équilibres énergétiques sont modifiés, de nombreux usages s’orientant aujourd’hui vers le gaz au détriment du charbon, du nucléaire – dont la reprise se trouve différée –, et même des énergies renouvelables. Considérés par certains experts comme la plus grande révolution énergétique des dernières décennies, ces gaz suscitent néanmoins des interrogations quant à l’impact de leur exploitation sur le réchauffement climatique, sur l’environnement (bruit, émissions, emprise au sol, risque de pollution des nappes phréatiques, utilisation de grandes quantités d’eau) et sur les activités économiques qui lui sont associées. En France, les autorisations de permis de recherche ont récemment déclenché une controverse. Les ministres en charge de l’industrie et du développement durable ont lancé au mois de février 2011 une mission d’information dont les résultats doivent être communiqués en juin 2011. Les calendriers de travaux des industriels ont été adaptés pour tenir compte de cette mission, et aucun travail d’exploration n’aura lieu d’ici la fin de la mission

Qu’est-ce qu’un gaz non conventionnel ?
Les GNC se différencient des gaz traditionnellement exploités par la nature géologique des formations qui les contiennent. On en distingue trois grandes sortes :

  • les gaz de houille sont connus depuis longtemps mais exploités seulement depuis 1980. Il s’agit du fameux grisou (coalbed methane, CBM en anglais) ;
  • les tight gas, ou gaz de réservoir compact, sont retenus dans des grès (sandstone), également exploités depuis plusieurs années ;
  • les gaz de schiste (shale gas) sont piégés dans des couches sédimentaires, à l’origine riches en limon et en matières organiques, situées à 2 000 ou 3 000 mètres de profondeur. Ce sont eux dont l’exploitation croît rapidement et qui sont à l’origine de la révolution actuelle, si bien qu’on assimile souvent GNC et gaz de schiste. Aux États-Unis, s’ils comptaient pour 1 % de la consommation énergétique totale en 2006, ils en représentent 17 % aujourd’hui selon l’Energy Information Administration américaine (EIA).

Les gaz non conventionnels sont connus depuis longtemps, mais leur exploitation semblait trop coûteuse pour être envisagée à grande échelle. À la faveur des prix élevés des hydrocarbures en 2008, les techniques de production se sont soudain améliorées, conséquence d’une véritable rupture technologique.

La possibilité d’exploiter de nouvelles et importantes ressources en gaz a changé la donne, risquant de modifier profondément le paysage énergétique mondial, le gaz redevenant extrêmement compétitif par rapport aux autres énergies.

Si les GNC apparaissent comme une réponse possible aux contraintes sur les ressources, leur exploitation doit cependant respecter l’environnement et tenir compte des réticences de l’opinion publique.
En tout état de cause, des solutions utilisant toutes les connaissances techniques sur le sujet et s’adaptant aux conditions locales devraient être trouvées.
En France, afin de confirmer la présence de quantités importantes de gaz non conventionnels dans le sous-sol, le ministère en charge de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) a octroyé trois permis d’exploration en avril 2010.
Aujourd’hui les associations écologistes et la population locale se mobilisent et demandent le report, voire l’interdiction des projets d’exploitation. Les ministres de l’environnement et de l’énergie ont donc lancé début février une mission pour évaluer les enjeux, en négociant avec les industriels la prise en compte de l’existence de la mission dans leur programme de travail, de sorte qu’il n’y aura pas de campagnes de forages exploratoires ni d’opérations techniques de terrain jusqu’à la remise du rapport final attendu pour juin avec un bilan intermédiaire en avril 2011.

La collecte de déchets diminue dans les grandes villes

2 Mar

Selon la dernière étude du Credoc, les collectes de déchets dans les centres urbains devraient progresser dans les dix ans à venir. Toutefois, ce constat ne s’applique pas aux grandes villes où la tendance est à la baisse. Ainsi, Paris a vu sa collecte reculer de 5% entre 2000 et 2005. Quelles sont les raisons avancées ?

 

Alors que l’Agence européenne pour l’Environnement prévoit d’ici à 2020 une augmentation de 25% des déchets urbains en Europe, c’est une tendance à la baisse de la collecte qui est observée dans certaines grandes villes. C’est notamment le cas de Paris, où la collecte a diminué de 7% en 2009 par rapport à 2000. Si au niveau national, la production annuelle d’ordures ménagères a stagné à 420 kilos par habitant entre 2000 et 2009, Paris a vu cette production annuelle passer de 555 à 475 kilos par habitant. Une tendance également observée à Lille et Lyon, où des diminutions de 8 et 5% ont été observées, note l’étude citée par enviro2b.com.

Selon l’étude, la crise économique aurait largement contribué à cette réduction des tonnages de déchets collectés. Politiques de réduction et sensibilisation à l’écologie ont sans doute également participé à cette diminution. En outre, certains, et notamment des commerces, font appel à des prestataires spécialisés, et les déchets ainsi collectés ne sont pas comptabilisés par le syndicat intercommunal d’élimination des ordures ménagères. « La baisse de la collecte publique ne rend donc pas forcément compte de l’évolution globale de la production de déchets sur le territoire », souligne le rapport du Credoc.

Un biocarburant à base de bière ?

27 Fév

Pour recycler les excédents de bières et de boissons gazeuses, une unité pilote de production d’éthanol a été mise en place dans le comté de Victoria au Canada.


Trop alcoolisé pour finir votre pinte de bière, ne vous en faites pas l’Université du Nouveau Brunswick à trouver la solution. Le département technologique en recherche appliquées sur la bioénergie et les bioproduits teste actuellement à Grand Falls (Canada) une unité pilote capable de transformer les résidus de bière et de soda en éthanol.

L’objectif de ce projet original est de recycler les excédents de ces boissons, provenant de la brasserie partenaire Milco Industries, pour obtenir un biocarburant. Outre cette valorisation énergétique, le recyclage de ces liquides évite également à l’industriel la prise en charge de ces excédents qui peut s’avérer fort coûteuse. Milco Industries dépense ainsi entre 70 000 et 150 000 euros par an pour l’envoi de ses résidus dans une décharge spécifique.

Pour évaluer l’efficacité du processus et les coûts de production, cette usine pilote qui coûte plus de 350 000 euros sera présente sur le site pendant environ 6 à 8 mois. Avec le reste de boissons gazeuses et bières laissés par les consommateurs, ce dispositif industriel pourrait produire, selon les prévisions, jusqu’à 2 000 m³ d’éthanol par année. Soit un volume suffisant pour assurer la rentabilité du projet.

Dans ce cas, Milco Industries prévoit la création d’un site de plus grande envergure ce qui leur assurerait une économie sur l’enfouissement des déchets, ainsi que des bénéfices sur la revente de l’éthanol produit.